[Maquette pour le projet d'aménagement de la place de...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP02352B 002
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 6 x 6 cm
description Maquette de la place de Trion au carrefour des rues des Fossés de Trion (sur la gauche), de Trion et de la Favorite (sur la droite).
historique La mairie du 5e arrondissement de Lyon récidive. Après avoir exposé la maquette du projet d'aménagement du secteur Adolphe-Max, l'équipe de Marie-Thérèse Geffroy use de la même formule pour présenter aux habitants de Saint-Just la maquette relative au réaménagement envisagé de la petite place de Trion. Un projet qui a pris forme sous les coups de crayons de Jacques Coulon, paysagiste parisien. Le résultat s'admire et se discute à la mairie de l'arrondissement, jusqu'au début du mois de juillet 1990. D'après les propositions de restructuration, ce petit espace de quartier, situé au centre du carrefour des rues des Fossés de Trion, de Trion et de la Favorite, devrait être dans un premier temps remis au niveau de la chaussée existante, compte tenu de son inclinaison actuelle (3,5%). Le paysagiste a, semble-t-il recherché avant tout la simplicité de l'équipement. L'espace n'est pas alourdi par des "objets désuets". L'amélioration étant marquée par un mobilier urbain certes sans fioritures mais moderne : bancs en vis-à-vis et fontaine design du côté de la rue de la Favorite. Des paravents en bois, sorte de supports floraux, seront installés aux extrémités de cette place qui, sans être fermée, n'en restera pas moins délimitée sur l'un de ses flancs par un muret, composé de pierres apparentes, importées du théâtre romain. L'amélioration se situe également au niveau du revêtement de sol, de teinte claire. Ce qui devrait avoir pour conséquence de réveiller le centre de l'espace public, particulièrement ombragé par une dizaine d'importants marronniers. Pour protéger ces plantations arboricoles, tout en conservant un certain esthétisme, Jacques Coulon propose de recouvrir la base des arbres de pavés, reposés sur du sable. La place de Trion fait partie des dix-sept autres espaces publics lyonnais qui sont et seront restructurés dans le courant de l'année 1990. Parmi eux, l'ex-place dite Arrachard, aux Etats-Unis, baptisée depuis peu le jardin René-et-Madeleine-Caille, la place Marcel-Bertone à la Croix-Rousse, le jardin des Pierres Plantées sur les pentes et encore la place Ronde, dans le 3e arrondissement. Derrière un certain nombre de ces projets, on trouve un paysagiste. Un choix volontaire de la part de la Ville de Lyon, qui tente de mettre en oeuvre une politique de l'espace public, marquée par le grand retour des ces professionnels "architectes-jardiniers". Effectivement, depuis le début de son mandat, Henry Chabert s'est employé à trouver une nouvelle démarche dans le traitement des espaces publics. Plus question, dit-il, de demeurer isolationniste : "Nous avons développé une démarche très horizontale dans le cadre de ce programme de rénovation des espaces publics. Les services des espaces verts, de la voirie, de l'éclairage... chaque intervenant se réunit autour d'une table et tente de traiter le vide d'une manière architecturale". Bref, il s'agit pour Henry Chabert de conjuguer le fonctionnel et l'esthétique dans la façon d'appréhender l'espace public, en tenant compte de l'identité du quartier concerné. L'ensemble du programme d'aménagement des places, inscrites au programme de l'année 1990 - et une partie de l'année 1991 - sera présenté par l'adjoint à l'urbanisme à la fin du mois de juin. Source : "Le paysage prend place" / Séverine Meille in Lyon Figaro, 25 juin 1990, p.5.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 6 négatifs.

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